Alors que les élèves retournent à l'école ce mois-ci et que les pays du monde entier bricolent leurs systèmes éducatifs pour l'automne avec Zoom et du ruban adhésif, l'augmentation de l'enseignement à distance et de l'enseignement à domicile semble nuire au commerce de ce qui est devenu une technologie de base : les manuels scolaires.
Officiellement comptabilisées sous les codes tarifaires nationaux tels que 4901990010 (États-Unis) et 49019930 (Bahreïn, Qatar et Arabie Saoudite), les importations de manuels scolaires ont diminué dans le monde entier, selon Trade Data Monitor.
Les expéditions vers les États-Unis, le Canada, le Mexique, la Turquie et vers presque tous les pays mesurant les importations de manuels scolaires ont chuté.
Aux États-Unis, par exemple, les expéditions au cours des sept premiers mois de 2020 ont diminué de 32,1% à $88,9 millions contre $130,9 millions au cours de la même période en 2019.
Les ventes de manuels scolaires ont souffert, les exportations diminuant dans des pays allant de la Norvège à l'Arabie saoudite. Par exemple, les exportations de manuels scolaires des États-Unis, deuxième exportateur mondial de livres, ont chuté de 23,8% à $176,3 millions au cours des sept premiers mois de l'année.
Ironiquement, ce déclin ne s’inscrit pas dans une tendance systémique. Malgré les progrès de l’apprentissage high-tech, les enseignants et les étudiants utilisent encore beaucoup de manuels. En 2000, sur la même période, les importations américaines de manuels scolaires se sont élevées à seulement 160,1 millions de livres sterling.
Il n’y a que quelques exceptions dans cette baisse des importations de manuels scolaires, notamment la Nouvelle-Zélande et la Norvège, qui ont autorisé le retour des enfants dans les salles de classe, et l’Arabie Saoudite, qui a plutôt privilégié l’enseignement à distance.
Parallèlement, le commerce de biens de haute technologie, notamment d’ordinateurs, de téléphones intelligents et de webcams, est en plein essor.
Il est peut-être prématuré de déclarer la mort du manuel, mais il s’agit là encore d’une autre coutume pré-pandémique qui aura du rattrapage à faire.